Le bilan 2018 de la prime à la conversion est assez différent. Cette prime avait été destinée à l’achat de véhicules plus « propres », à savoir les types de véhicules électriques et hybrides. Elle a été utilisée pour acheter de voitures à moteur thermique, essence ou diesel. Cependant, un grand nombre de Français a saisi l’opportunité pour pouvoir s’offrir une auto moins polluante.
Le bonus écologique, victime de son succès ?
Mis à part l’accélération du rajeunissement du parc automobile français, l’autre objectif de l’adoption de cette subvention était d’assister les foyers qui avaient un faible pouvoir d’achat à acheter une nouvelle voiture dans le but de remplacer leur ancienne (diesel ou essence) par un modèle beaucoup plus moderne, que ce soit dans le neuf ou dans l’occasion, avec un pic de pollution beaucoup plus faible.
Contrairement aux prévisions, le dispositif a connu un succès spectaculaire. Effectivement, le gouvernement qui avait pensé d’offrir 100 000 primes à la conversion l’année dernière a vu dépasser ce montant, arrivant à près de 300 000 demandes.
Si le phénomène a pris de telle ampleur c’est en partie dû au rôle déterminant des concessionnaires partenaires du programme que l’État avait mis en place. Ces derniers recevaient plus de la moitié des dossiers de demande. En outre, si les ménages avaient adopté ce dispositif c’est aussi parce que le taux actuel pret auto demeure l’un des plus attractifs tout au long de l’année.
La répartition des primes avec un certain déséquilibre
Certes, ce dispositif avait connu un véritable succès depuis son lancement, son adoption n’a pas vraiment été satisfaisante, selon ce que les bénéficiaires ont pu avancer. En effet, la majeure partie des demandes concernait le plus souvent l’acquisition de voitures thermiques :
- 48 % des bénéficiaires ont opté pour un diesel ;
- 47 % pour une essence ;
- 5 % seulement pour une électrique.
De ce fait, 61 % des ménages ont opté pour l’achat des véhicules d’occasion, contre 39 % qui ont choisi de s’offrir des voitures neuves. Pour ce qui est du montant de la prime, la somme est fixée selon le modèle de voiture acheté tout en tenant en compte de la situation fiscale du bénéficiaire. Ainsi, les ménages non imposables bénéficient d’une subvention plus conséquente.
Il faut comprendre que durant l’année 2018, sur la totalité des demandes ayant reçu une réponse favorable, 71 % des ménages avec un revenu modeste ont pu jouir de ces primes. Le nombre de ménages imposables qui en ont bénéficié par contre était de 29 %.
Pour que le dispositif soit toujours accordé par les concessionnaires, des changements ont été prévus pour 2019. Cela touche entre autres l’accélération des paiements des primes qui ont accumulés de nombreux retards l’année dernière ; une situation qui est en passe de changer pour le bonheur des acheteurs.
Au regard du succès de 2018, les prévisions du nombre de demandes à traiter pour cette année ont aussi été révisées à la hausse.